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dimanche 29 avril 2012

Livre : Capitalisme, désir et servitude - Frédéric Lordon

Proposition de lecture jubilatoire et éclairante sur la motivation du salarié dans l'entreprise néo-libérale.
Comme souvent avec Lordon, le style est intense, exigeant et riche tout en restant accessible à l'analyse par celui qui s'en donne la peine.
Ce livre est à recommander chaudement pour prendre le recul nécessaire sur sa propre condition de travailleur inconscient des moteurs de sa motivation à l'ouvrage. Il est de nature à changer profondément votre regard sur la vie et le monde.



mardi 24 janvier 2012

Nouvelles du front : à Neuilly, hors de question de payer pour les gueux

Ville de Neuilly, région parisienne. La scène se passe aux alentours de la station de métro Pont de Neuilly.
Un groupe d'une bonne centaine de personnes est réunie à l'initiative du DAL (Droit Au Logement) pour protester contre l'enchérissement des loyers et l'incapacité corrélative de se loger pour un nombre plus en plus grand de personnes. Avant cet extrême, la pression du coût du logement sur le revenu des ménages se fait très forte.
Un camion, une cohorte, une fanfare et des banderoles, le tout d'un calme et d'un civisme sans défaut.

samedi 14 janvier 2012

OOOccupy les AAAgences de notation

S&P - le thermomètre qui vous donne la fièvre
[Edit : heure avancée, 18h30] Hier, l'instrument de manipulation financière qu'est l'agence (privée) de notation Standard & Poors a annoncé qu'elle abaissait sa notation de la France de "AAA" à "AA+".
Cette annonce peut-être prise comme une véritable déclaration de guerre de la puissance financière contre l'état social, c'est à dire nous tous, surtout si l'on observe ses conséquences en Grèce.

mercredi 14 décembre 2011

La Grèce ou le triomphe des idées qui ont fait faillite

Une petite suggestion d'émission radio à écouter en podcast, pendant le repas, le repassage...
Il s'agit de l'excellente émission de Daniel Mermet sur France Inter, Là bas si j'y suis.
Il me semble intéressant de s'intéresser à la situation du peuple grec pour deux raisons, telles qu'évoquées dans l'émission d'ailleurs :
  • C'est ce qui nous menace - non pas dans la sens où la même situation va s'établir en France (encore que), mais dans le sens où la Grèce est un exemple de ce qui pourrait nous arriver si nous ne plions pas aux exigences de ces fameux marchés.
    Outil donc du libéralisme qui, en concentrant toujours plus la richesse, met nos économies et nos sociétés à genoux... pour ensuite s'appuyer sur la situation catastrophique subséquente... afin de justifier plus de libéralisme encore. Admirable retournement rhétorique il faut reconnaitre. [2]
    Le peuple Grec, condamné pour l'exemple ?
  • La situation dans laquelle on place le peuple grec, les gens (comme vous, moi, ce jeune couple ou encore cet enfant de foyer monoparental) est juste intolérable humainement parlant.
    Elle va à l'encontre de tous les principes démocratiques pour faire advenir lesquels un paquet de sang a dû couler (1789, Commune, résistants de tous ordres).
    Elle est la démonstration de force de la volonté naturelle du retour à la féodalité.
    Nous ne bronchons pas. [1]

jeudi 6 octobre 2011

Comprendre le piège de la dette publique

[Edit] Une vidéo radicalement éclairante sur les mécanismes d'asservissement des peuples aux institutions financières via la dette publique, et les raisons structurelles qui font qu'elle ne peut être résorbée si ce n'est en éliminant le principe même qui la génère  (la fameuse loi financière de '73 en France, l'interdiction de création monétaire par la BCE inscrite au traité de Lisbonne).
D'ici là, elle sert à justifier (via la propagande médiatique) le pire des hold ups sociaux, le dumping salarial, les privatisation des biens collectifs, jusqu'au démantèlement de pays comme la Grèce en ce moment où 1/4 de la population est passée en dessous du seuil de pauvreté. [1]

"On vous dit que le seul moyen de résorber la dette de l'état est de privatiser l'économie ou d'appliquer des plans d'austérité. Eh bien c'est une connerie. Il est mathématiquement impossible de résorber l'ensemble des dettes publique et privée sans aborder la question de la création monétaire par le crédit avec intérêt puisqu'elles en sont les causes naturelles."
Un merci infini à l'auteur.




Les élections ne sont plus très loin désormais. Cherchez les candidats qui dénoncent cette infamie. Il n'y en a pas dix...

mardi 22 février 2011

Le corps social est rongé par un cancer généralisé

(Digression) Le corps social humain, dans toute son extension transnationale, est rongé par un cancer généralisé qui colonise l'intégralité de ses organes à différentes échelles,  le plus fortement pour ses organes centraux nerveux, compromettant ses choix et son existence même...

dimanche 20 février 2011

La société totalitaire de consommation

Libéralisme : doctrine socio-économique prônant un système dans lequel l'état intervient au minimum dans la vie économique et sociale. Le marché des biens et services règne comme seul maître ; la "main invisible", métaphore de sa supposée auto-organisation, s'attache à huiler les rouages et équilibrer l'ensemble. Chaque individu est réduit au statut d'agent économique pour lequel tout est échange marchand.

Le système libéral se drape sous la liberté individuelle (liberté d'entreprendre, liberté de se planter et d'être miséreux, malade, liberté totale des échanges libérés de toute morale ou éthique puisque seules les règles du marché sont appelées à régner).

La réalité est tout autre : il installe un système totalitaire marchand, et l'instille au sein des individus, ses sujets, devenus consommateurs. Car dans un tel système marqué par la libération des cynismes personnels, gagner plus implique pour le possédant produire plus. Or, tout ce qui est produit, même les biens et services les plus inutiles, doit être consommé pour être rentable.

Ceci explique pourquoi consommation et croissance forment l'axe cardinal de notre civilisation.

samedi 5 février 2011

Ca sent le gaz... de schiste

Après avoir ravagé une partie des États Unis (un visionnage du documentaire Gasland et des pages d'information ci-dessous devrait vous convaincre de la non exagération du terme), les compagnies d'exploitation des gaz de schistes se penchent avidement sur le sous-sol français...

mercredi 3 juin 2009

Information/Communication/Censure, Europe : le vrai débat !






A l'approche des élections européennes, il me semble important de revenir sur cet article de Jacques Sapir (à lire absolument, si ce n'est déjà fait!).

Au delà de la polémique sur le nouveau "métier" des journalistes qui consiste aujourd'hui plus à communiquer qu'à informer, Jacques Sapir aborde ici le débat de fond à propos de l'Europe.

Il revient sur les deux ambitions initiales de François Mitterand : la construction de l'Europe et la justice sociale. Notre ancien président a réussit la première quant à la seconde elle est aujourd'hui une sorte d'Eldorado rêvé par les socialistes. Jacques Sapir leur brise ici leur rêve (ce n'est pas très gentil...) en soutenant que l'adoption de mesures protectionnistes (et donc la fin du libéralisme social) est urgente.

Je rappelerai simplement ici que les grands gagnants du libéralisme occidental sont en partie les dragons asiatiques ; ils ont su profiter à bon escient du libéralisme occidental pour écouler leurs produits manufacturés de hautes technologies (=>entrée de capitaux) tout en gardant une politique protectioniste (=>pas de sortie de capitaux). Certains diront : "ce n'est pas fair-play", mais peut-on vraiment leur en vouloir quand on met en place un système libéral dans lequel la règle ressemble fortement à une vague loi de la jungle ? Laisser voguer notre pays à la merci de tous les vents me paraît une hérésie que je ne saisis pas encore très bien... Pour ceux que le sujet intéressera plus amplement, je recommande La croyance économique de Frédéric Lebaron.

Enfin, rappelons que les élections de dimanche prochain sont un bon moyen de vous exprimer. Et, comme le dit très bien Jacques Sapir : attention à l'enfumage !

Eilema

vendredi 15 mai 2009

Let's make money

"Let's make money" est un des films actuels à voir absolument. Du réalisateur Erwin Wagenhofer (auteur de We feed the world), ce film est une dénonciation de la chrématistique à l'œuvre à l'échelle mondiale et de ses conséquences.
Quelques liens pour référence :
Une citation de l'entretien sur Télérama que je trouve extrêmement importante, à la base de tout. Le moteur de tout ça, c'est bien la médiocratisation : l'abrutissement et le dévoiement de l'intellect humain, depuis la culture vers la poursuite effrénée et aveugle de la croissance et du profit immédiat :
J'ai eu le sentiment d'un immense gaspillage de matière grise. Pour perdurer, le système capitaliste pompe l'énergie des plus gros cerveaux, des gens les mieux formés de nos sociétés. Plutôt que d'employer leur intelligence à régler les problèmes urgents de la planète, ils passent leur temps à se demander comment maximiser les gains en un minimum de temps. C'est désolant.